LA FARCE DE MAITRE PATHELIN - SÉNÉGAL (2015)

La Farce de Maitre Pathelin met en scène l'affrontement entre un homme instruit qui n'a jamais obtenu de véritable diplômes, un commerçant enrichi qui ne pense qu'à accumuler et berger sans instruction qui vole pour assurer sa subsistance. Ça manigance, exploite, escroque. L'argent domine. La Farce de Maître Pathelin est encore parfaitement d'actualité. Entre la soif du gain et le manque, la vie apparaît comme une urgence. En ce sens elle nous parle d'ici comme d'ailleurs, d'Europe comme d'Afrique, partout où les conditions de vie sont parfois celles de la survie.

 

Que de la gueule ! Ici l'arme fatale c'est la langue. La parole se déchaîne, mêle la moquerie à l'effroi : elle dynamite, abuse, renverse.

 

On ne joue pas la Farce de Maître Pathelin, on s'y jette comme dans une bataille. Une bataille de polochons. Il faut de la jubilation, une bonne santé physique et l'ombre d'une hargne souterraine. Agnès Régolo

 

Coproductions : Théâtre National Daniel Sorano - Dakar, Institut Français de Paris, Institut Français de Dakar, Ville de Marseille

 


LA FARCE DE MAITRE PATHELIN (2012)


La Farce de Maitre Pathelin met en scène l'affrontement entre un homme instruit qui n'a jamais obtenu de véritables diplômes, un commerçant enrichi qui ne pense qu'à accumuler et un berger sans instruction qui vole pour assurer sa subsistance. Ça manigance, exploite, escroque. L'argent domine.

 

« œuvre saillante d'un âge de fripons » selon Michelet, La Farce de Maitre Pathelin est encore parfaitement d'actualité. Entre la soif du gain et le manque, la vie apparaît comme une urgence. Ici les stratégies de survie passent par celles de la langue. Que de la gueule! La parole se déchaîne, mêle la moquerie à l'effroi et fait son carnaval : elle déborde, dynamite, abuse, renverse. On ne joue pas, La Farce de Maitre Pathelin, on s'y jette comme dans une bataille. Une bataille de polochons. Il faut de la jubilation, une bonne santé physique et l'ombre d'une hargne souterraine. Vidée de toutes positions morales, la pièce offre le malin plaisir de faire table rase. À la fin, tout est à réinventer. C'est la force de la farce. Nous voilà prêts à y succomber.

 

Qu'un auteur sans nom surgi du XVème siècle nous traite de tous les noms, avec cette vigueur folle et exemplaire, procure, en ces temps mélancoliques, un troublant et très certain réconfort. Agnès Régolo

 

Coproductions : Théâtre du Jeu de Paume - Aix-en-Provence, Théâtre de la Colonne - Miramas

Soutiens : Région SUD PACA, Ville de Marseille, Département des Bouches-du-Rhône