LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉ MODERNE - J-L Lagarce


« La pièce de Jean-Luc Lagarce, mise en scène par Agnès Régolo est un bijou d'observation de notre société : le mariage, les contrats, le choix du nom, la taille du cercueil, tout est passé au scanner, avec tant de finesse et d'humour que pour un temps nous en sommes libérés. »

Zibeline, Juin 17

 

« Le personnage d'Agnès Régolo est un doux dingue, entourée de deux acolytes à perruques changeantes, qui accompagnent ses pas de leurs musiques, et aussi de quelques esquisses chorégraphiques qui donnent de l'air, de la légereté, un côté oulipien et surréaliste, à la longue liste des convenances.

Une puissance comique débridée. Les trois corps débordent, chutent, s'imposent. »

Zibeline, Avril 17

 

« L'encyclopédie des bonnes manières de Lagarce est un monologue féroce et sec, texte aussi dépourvu de fantaisie qu'un mode d'emploi. La mise en scène d'Agnès Régolo n'en apparaît que plus loufoque et inventive, insufflant à cette charge explosive contre la ritualisation de nos existences le souffle dont ces dernières manquent, étouffées par le canevas des convenances. Majordome féminin, elle incarne une Nadine de Rothschild espiègle, faisant exécuter à deux cobayes - Dupont et Dupont des mœurs - d'absurdes chorégraphies, suggérant avec tact la vanité de nos cérémonies. L'ironie du spectacle est douce, cristallisée par quelques symboles : perruques Louis XIV, divan et cadre brisé au milieu d'un salon bourgeois. La civilité a ses ratés. La dénonciation est subtilement ambiguë, apportant au texte une dimension nouvelle. Peut-être sommes-nous plus attachés à nos coutumes que l'inverse. »

I/O Gazette, Mars 17

 

 « Agnès Régolo se réapproprie les "Règles du Savoir-Vivre dans la Société Moderne". Elle s'amuse avec ce texte et joue avec un plaisir communicatif. Avec deux musiciens (Serge Innocent et Guillaume Saurel), la comédienne et metteure en scène offre une version légère et pop de ce traité de non-spontanéité, joyeusement poétique. »

La Provence, Mars 17

 

« Est-ce que parce Jean-Luc Lagarce se savait mortellement malade, que la mort court comme un fil d'or, discret mais si pré cieux, dans ces jubilatoires "Règles du Savoir-Vivre" ? En tout cas, Agnès Régolo metteur en scène et interprète, n'a pas oublié cette haute note de la disparition. Et elle l'a jouée, tenue, tenue jusqu'à la fin, avec deux musiciens Serge Innocent et Guillaume Saurel, à la Garance, scène nationale de Cavaillon.

Très cadré (sous le regard d'une immense et voluptueuse Vénus alanguie dans un cadre doré, colorée par Erick Priano) ; le trio se déshabille vite des codes de la bonne conduite en société pour s'ébattre sur un canapé et danser (on reconnait la patte de Georges Appaix). C'est très rock, déhanché, cassé. Comme le cadre éclaté qui entoure le podium des musiciens qui ne tiennent pas en place : un spectacle à l'image de Lagarce, ironique, élégant. Tendre rageur, drôle pourtant. Parce-que la vie continue. Grâce au théâtre.»

La Provence, Nov. 16

 

« Créée à guichets fermés à La Garance de Cavaillon, cette (ré)invention de la pièce de Lagarce par Agnès Régolo et son duo de musiciens dignes de Laurel et Hardy (Guillaume Saurel et Serge Innocent hilarants de fausse candeur) est une leçon de comédie et de savoir-faire ! Accompagnée artistiquement pas une tribu de mecs convaincus et convaincants (Georges Appaix à la chorégraphie, Christian Burle aux costumes, Erick Priano à la scénographie), la comédienne a trouvé texte à sa (dé)mesure pour revenir (enfin !) sur scène. Elle s'y montre absolument... décoiffante ! Immense, féminine en diable, drôle, dévoreuse d'un texte indocile, danseuse libérée, "show-girl" effrontée. Et surtout femme libre, hors des cadres, malgré les conventions aliénantes. Cette réussite, c'est aussi celle d'une scène nationale qui affirme son style en offrant temps et place à des artistes "compagnon(ne)s hors des réseaux habituels... »

Blog Ouvert aux publics, Nov. 16